Les cinq questions sur Interreg

Bonjour Cristina, peux-tu nous en dire plus sur les spécificités d’Interreg ?

"Tout d’abord, la particularité d’Interreg est son approche territoriale. Il a d’ailleurs été conçu afin résoudre des problèmes qui transcendent les frontières administratives nationales et qui nécessitent une solution commune. Par exemple : la pollution environnementale, les problèmes liés à la mobilité, à la sécurité, une meilleure coordination des soins de santé, etc. Les projets de recherche sélectionnés dans le cadre d’Interreg sont concrets, ancrés dans la réalité territoriale et ont un impact direct sur le développement du tissu socio-économique régional. 

Ensuite, pour nos membres, quatre programmes sont susceptibles de les intéresser :  North-West Europe (toutes les Hautes Écoles), France-Wallonie-Vlaanderen (les Hautes Écoles situées en provinces du Hainaut, Namur et Luxembourg), Grande Région (les Hautes Écoles situées en provinces de Liège et Luxembourg) et Meuse-Rhin (les Hautes Écoles situées en province de Liège)".

Quelles sont les thématiques reprises pour 2021-2027 ?

"Si la Commission européenne a établi cinq objectifs stratégiques communs : « Une Europe plus intelligente », « Une Europe plus verte et à zéro émission de carbone », « Une Europe plus connectée », « Une Europe plus sociale » et « Une Europe plus proche des citoyens », chaque programme a ses objectifs plus précis (tenant compte de leurs problématiques territoriales) et conditions de participation spécifiques.

En effet, une autre particularité d’Interreg est de ne pas être géré directement par la Commission européenne, mais par les autorités régionales qui sont responsables de la gestion de leurs programmes, de l’organisation de l’appel à projets, de la sélection des bénéficiaires et du suivi des réalisations des différents projets.  

Enfin, notons que plusieurs conditions sont à remplir pour soumettre un projet au sein du programme. Parmi elles, les projets doivent apporter une plus-value transfrontalière à la zone de coopération identifiée". 

Quel est l’intérêt de participer à Interreg ? 

"Il y a plusieurs avantages : tout d’abord, il permet de coopérer avec des régions européennes voisines sur des problèmes concrets et de voir les retombées directes des projets sur les territoires concernés. Les problématiques sur lesquelles on peut développer un projet sont multiples. Par exemple : l’amélioration de la gestion des ressources naturelles, la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité, l’économie circulaire, l’accès à l’emploi et à la formation. La recherche appliquée y a donc tout à fait sa place !  Au niveau des opérateurs (les porteurs des projets), là aussi il y a de nombreuses possibilités, outre les acteurs académiques ou de la recherche, on peut y trouver : des hôpitaux, des structures associatives, des acteurs publics et parapublics, des opérateurs de formations, des organismes de développement économique, etc.

D’autre part, plusieurs projets de recherche des Hautes Écoles et Centres de Recherche associés ont déjà été sélectionnés dans le cadre d’Interreg. Certaines d’entre elles se « fidélisent » même au programme d’année en année…  

Enfin, Interreg peut être un véritable tremplin vers les autres appels européens. Après l’expérience Interreg, nos membres pourront se sentir plus mûrs pour d’autres programmes européens plus « ambitieux » comme Horizon Europe, qui est un programme phare de la recherche de l’Union européenne". 

Quelles sont les actualités liées à ce programme ?

Une présentation officielle du nouveau programme France-Wallonie- Vlaanderen aura lieu le 17 novembre à Mons (infos ICI).  Le 27 novembre, en vue du 2ème appel North West Europe, un forum d’idées sera organisé à Düsseldorf (infos ICI).  Pour les scientifiques qui souhaitent déposer un projet Interreg, ce type d’événements est vraiment essentiel. Ces journées leur permettent d’élargir leur réseau et de rencontrer d’autres porteurs de projets… Car il ne faut pas l’oublier, pour se lancer dans des projets européens, il faut oser sortir de sa propre zone de confort !

De quelle manière SynHERA peut accompagner les chercheur.e.s dans leurs démarches européennes ? 

La cellule Europe est à leur disposition pour les outiller, les conseiller, les accompagner tout au long du processus de dépôt du dossier de candidature et par la suite. Par exemple, pour l’écriture du projet, la recherche de partenaires, les démarches administratives, etc. Nous leur proposons également des coachings personnalisés. Pour plus de renseignements, vous pouvez me contacter ICI