LaverVert : découvrez le « savon noir de Namur » fabriqué…à base de cendres !

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Oser innover : c’est exactement ce qu’ont fait Jean-François Eloin et Adrien Pierson ! Ces deux amis d’enfance ont lancé il y a deux ans LaverVert. L’objectif ? Proposer des solutions nettoyantes, comme du savon, du produit de lessive, du liquide pour le sol, ou encore du désinfectant, le tout fabriqué avec du filtrat de cendres ! Et pour lancer leur start-up, basée notamment sur l’écologie et sur l’économie circulaire, ils ont pu s’appuyer sur l’expertise des Hautes Écoles avec qui ils ont collaboré grâce à SynHERA.

 

C’est chez Jean-François Eloin, à Maillen (Assesse) que nous avons rendez-vous. Avec un grand sourire, il nous accueille à l’intérieur de sa maison, dans son sous-sol plus précisément. Adrien Pierson, son ami et associé, nous y attend. Nous sommes ici au cœur de LaverVert. Sur leur présentoir, se trouvent toutes sortes d’articles de nettoyage : lessive, sol, barbecue, mains… la gamme de LaverVert est composée de 8 produits différents. Et tout est fabriqué à base du « savon noir de Namur ». Un savon qui contient de l’huile de colza, du KOH et, plus surprenant…du filtrat de cendres ! Celles-ci sont récupérées dans les écoles et industries de la région namuroise qui possèdent des chaudières à pellets. Grâce à LaverVert, ces « déchets » sont donc valorisés « et nous obtenons un produit issu de l’économie circulaire et écologique », se réjouissent ces associés.

Bref, avec LaverVert, Jean-François Eloin et Adrien Pierson ont lancé une start-up qui s’inscrit tout à fait dans l’air du temps. Une belle histoire pour ces deux amis d’enfance qui ont toujours eu en eux cette « envie d’entreprendre ». « Finalement, nous avons réussi à créer un véritable ingrédient avec le savon noir de Namur qui est la base pour la fabrication de nos différents produits d'entretien !  Cela alors qu’au départ, nous étions juste partis sur un produit à lessiver », nous explique Jean-François. En effet, l’histoire de LaverVert commence en 2017, avec l’appel d’un incubateur de start-up. « Au début, nous souhaitions mettre en place une blanchisserie mobile. Pour ce faire, nous avions questionné plusieurs personnes, et nous nous sommes rendu compte que l’aspect économique et écologique ressortait beaucoup. Puis, j’ai appris que mon beau-frère fabriquait sa lessive à base de cendres », poursuit Jean-François Eloin. Un déclic : « Il y a des agents nettoyants dans le filtrat, c’est-à-dire, le résultat entre l’eau et la cendre qui est passée dans un système de filtration. Nous avons voulu transformer le produit et proposer une vraie lessive naturelle ».

Les Hautes Écoles ? Une aide primordiale ! 

Pour ce faire, Jean-François, professeur d’éducation physique, et Adrien Pierson, infirmier, avaient besoin d’une expertise. C’est là qu’intervient SynHERA ! Grâce à notre structure, ils entrent en contact avec les membres du réseau. Avec la Haute École de la Province de Liège, ils sont « coachés » en chimie, ils valident l’hypothèse que le filtrat de cendres possède un réel potentiel pour développer une gamme de produits d’entretien, et ils sont conseillés pour les formulations et le développement de la lessive. Ensuite, avec la Haute École de Hainaut-Condorcet, ils réalisent des tests et optimisent leur recette de lessive. Un accompagnement primordial pour pouvoir se lancer et développer le meilleur produit possible. Par la suite, ils améliorent encore leur recette, la concentre. Le savon noir de Namur était né ! 

Aujourd’hui, ces deux « amis-associés » ont fait de LaverVert leur activité principale. Ils vendent leurs solutions nettoyantes en ligne et à divers magasins. Mais ce n’est pas fini, ils ont encore d’autres défis à relever. « On voudrait exporter le concept, basé notamment sur l’économie circulaire, pour toute une région. Permettre à une région d’être en « auto-suffisance » pour ses produits d’entretien, en utilisant des ingrédients locaux ».   

 
 

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