Si la crise sanitaire a bousculé le quotidien des Hautes Écoles, plusieurs chercheurs, membres de notre réseau, se sont mobilisés pour faire avancer la recherche directement en lien avec le covid-19.
Découvrez ici les projets mis en place par les Hautes Écoles et leurs Centres de Recherche !
Le CeREF (Centre de Recherche et de Formation de la Haute École Louvain en Hainaut) et le projet « NOMADe »
Les kinésithérapeutes et leurs patients sont frappés de plein fouet par les mesures de confinement avec des consultations annulées, sauf pour celles qui concernent les soins urgents. Tant d’un point de vue curatif que psycho-social, il est aujourd’hui important de réfléchir à la mise en place de consultations en ligne. Dans cette optique et dans le cadre du projet Interreg FWVl NOMADe, le CeREF a mené une réflexion sur l’efficacité et la faisabilité de téléconsultations dans le domaine de l’évaluation et du traitement des troubles neuro-musculo-squelettiques pour un kinésithérapeute.
Cette réflexion implique les différents partenaires du projet NOMADe, basés en Flandre, en France et en Wallonie (dont FoRS-Henallux).
Plus d’infos sur http://nomadeproject.eu/
HELB Prigogine, Haute École Léonard de Vinci et FoRS-Henallux : chaire inter-Universitaire et inter-Hautes Écoles « Be.hive » dédiée aux soins de première ligne
Le Work Package 3 du projet « La première ligne à l’épreuve de la complexité », dédié notamment à l’étude de la personne en situation complexe dans les soins de santé de première ligne, a adapté ses travaux afin de prendre en compte l’impact du covid-19. L'équipe de recherche est composée de représentants de la sociologie de la santé, des soins infirmiers, de l’ergothérapie et de l’ostéopathie.
Le WP4 de « Be.hive » se penche, lui, sur la question : « Comment la situation de crise modifie-t-elle les groupes professionnels des secteurs de la santé, de l'accompagnement social et la collaboration entre eux ? ». L'équipe de recherche inclut des sociologues de la santé, ainsi que des représentants des professions (para)médicales. Objectifs ? Se documenter, mais aussi comprendre la manière dont les groupes professionnels des secteurs de la santé et de l'accompagnement social s’organisent et collaborent dans différents contextes organisationnels pour la prise en charge des personnes en situation de crise.
Plus d’infos ? http://www.be-hive.be/
IRISIB (HE2B) et la stérilisation des masques par irradiation
Le centre de recherche IRISIB s’est mis en relation avec le centre de secours du Hainaut et Stérigénics afin de proposer une stérilisation des masques par irradiation. Cette stérilisation permettrait de réutiliser une fois les masques usagés.
La Haute École Robert Schuman et son outil de réflexion éthique
La Haute École Robert Schuman et plus précisément Cécile Bolly (médecin, enseignante-chercheuse et spécialiste en éthique des soins de santé) ont créé, dans l'urgence, un nouvel outil de réflexion éthique. Ce dernier a pour objectif d'aider les soignants à se questionner et à argumenter les choix qui vont devoir être faits par rapport aux personnes âgées atteintes de covid. Ce document se veut complémentaire à des documents tels que le PSPA (Projets de Soins Personnalisés et Anticipés), les directives anticipées ou encore à des algorithmes plus médicaux.
Cet outil a d'emblée intéressé le collège de médecine générale qui va le diffuser auprès des médecins généralistes.
CRIG (Centre de Recherche de la HELMo) et l’analyse des tests cliniques du covid-19.
Le CRIG est compétent dans le diagnostic clinique. Et suite à l'appel à volontaires pour soutenir l'effort dans la lutte contre cette pandémie, la HELMo a pris contact avec l'UNamur et le CHU afin d’analyser la possibilité d’aider au niveau des tests cliniques du covid-19.
Il apparaît que le réactif Trizol, utilisé pour l'extraction virale, deviendra vite un réactif limitant. La firme Eurogentech propose une alternative rapide, mais celle-ci n’est pas validée pour ce type de test. Il est donc intéressant de comparer ces deux méthodes d'extraction et de vérifier si l'extraction rapide peut être utilisée telle qu’elle ou éventuellement être adaptée si elle montre des faiblesses.
Birgit Quinting (coordinatrice du pôle biomédical et experte en diagnostic clinique) a rédigé une méthodologie. Celle-ci a été soumise à l'équipe TLM Biomol afin d’obtenir leur avis sur la faisabilité. Il est important de préciser que cette étude amènera ces chercheurs à manipuler des échantillons de patients infectieux. L’équipement et les locaux seront donc adaptés afin qu’ils puissent travailler en toute sécurité.
Une fois la méthodologie aboutie en interne, elle sera soumise à Eurogentech et à l'UNamur.
Haute École Galilée : IHECS
Le laboratoire en communication publique et politique Protagoras développe un projet d'analyse de l'impact du covid-19 sur le Green Deal, en collaboration avec l'Institut d'études européennes de l'Université libre de Bruxelles, intitulé : Communiquer le « Green Deal » : la réorientation des enjeux environnementaux et climatiques de l’UE à l’horizon post-covid-19.
Plus d’infos ? http://protagoras.ihecs.be/
L’IHECS pourrait également mettre à disposition des expertises et compétences pour l'analyse de l'impact du COVID-19 sur les médias ainsi que sur les secteurs culturel, événementiel et de la communication au sens large.
Une mobilisation générale
Tant les Hautes Écoles que les Centres de Recherche associés se sont mobilisés pour venir en aide aux hôpitaux. Ils leur ont ainsi fourni du matériel comme des masques, des gants, des tabliers, des lunettes, des produits de désinfection ou encore des réactifs nécessaires pour réaliser les tests de dépistage. Ceux qui le pouvaient ont également fabriqué par impression 3D les pièces d’usure pour les respirateurs, des masques et des visières.
Les chercheurs des Hautes Écoles font avancer la recherche sur le covid-19