1. Pouvez-vous résumer votre parcours ?
Après un Master en Gestion des Ressources Humaines, j’ai découvert le monde des organisations multinationales et leur gestion des personnes. Les pratiques à l’œuvre m’interrogeaient et j’ai repris le chemin de l’université pour devenir chercheuse dans une Chaire de recherche s’intéressant au Management Humain et aux transformations du travail à l’UCLouvain. Après ma thèse de doctorat, j’ai rejoint la Chaire en Pratiques Managériales Innovantes de l’ICHEC pour poursuivre dans la recherche sur le monde du travail et ses pratiques de gestion.
Aujourd’hui, j’enseigne le cours de Human Resource Management et je poursuis des recherches sur ces questions, notamment dans le secteur des soins de santé.
2. Quels sont vos domaines d’expertise ?
Mon premier domaine d’expertise porte sur la gouvernance horizontale des organisations et ses avatars managériaux (e.g. sociocratie, holacratie, entreprise libérée). Le second, et plus récent, est le management responsable, c’est-à-dire une alternative managériale en phase avec nos enjeux environnementaux et sociaux actuels. Enfin, je m’intéresse aussi à la reconnaissance au travail et au travail soutenable.
3. Avez-vous un projet de recherche dont vous êtes particulièrement fière ?
Nous venons d’obtenir un financement FRHE, en collaboration avec l’Henallux, pour travailler sur les pratiques managériales dans les soins infirmiers. Je suis fière d’avoir l’occasion de contribuer, à notre modeste échelle, à l’amélioration des conditions de travail de cette profession si essentielle à notre Société.
4. Quelle est votre vision de la recherche appliquée ?
Les enjeux actuels sont énormes que ce soit pour maintenir nos démocraties et les droits humains, ou pour faire face au dérèglement climatique et aux crises géopolitiques. Ma vision est que la recherche doit jouer pleinement son rôle dans ces luttes, et d’autant plus la recherche appliquée, qui se veut - en priorité - utile sociétalement, accessible et impactante. Plus que jamais, nous avons besoin de chercheuses et chercheurs engagés et en dialogue avec la société.
5. Quel est l’impact que vous désirez avoir sur la société à travers vos recherches ?
Le rêve ultime est de contribuer (infiniment modestement) à une transition écologique et sociale juste pour garantir l’habitabilité de la Terre et la satisfaction des besoins des générations futures.
Par quel biais ? Par le déploiement d’une logique managériale responsable qui se traduit par des pratiques éthiques, justes et soutenables dans les entreprises.
6. En tant que partenaire du réseau SynHERA, dans quelle mesure la collaboration avec notre structure vous a été ou peut vous être fructueuse ?
SynHERA a été un soutien dans la définition de projets de recherche (de l’identification des différentes options à la rédaction et soumission des dossiers).
Un visage derrière la recherche Marine De Ridder